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Le Judo à Dammartin en Goële



Le Judo a Dammartin en Goële, est composé d’une section Judo animation, d’une section Loisirs et d’une section compétition avec notre partenariat avec l’Alliance Goële Plaine de France 77 (AGPF77) l’une des meilleures Alliances de Seine et Marne.

Mais avant de faire de la compétition il faut commencer dés 4 ans avec les Puces, et poursuivre quelques années avant la Ceinture Noire. Le Judo Dammartinois un des principaux clubs fondateur de l’AGPF77 est principalement un club formateur.

Le Judo expliqué aux Nuls

Ou pourquoi le judo c'est mieux que ce que l'on voit à la télé.

Résumé

"Ils passent leur temps à attraper le kimono, on ne comprend rien".
C'est le jugement que portent sur le judo les gens qui ne le pratiquent pas lorsqu'ils assistent à une compétition.
Or cette discipline qui est à leurs yeux un jeu primitif ennuyeux, est en fait un jeu infiniment varié qui devrait être un spectacle captivant et compris de tous.

C'est le kimono qui fait la richesse du judo. Il permet de contrôler son partenaire tout en restant bien droit et de le faire "vibrer" pour le déséquilibrer et le projeter.
Dans ce but, les adversaires doivent être en perpétuel mouvement et se harceler par des tentatives répétées dans des directions différentes.
Pour être efficace, chaque pratiquant construit un système d'attaque en articulant un certain nombre de techniques choisies en fonction de sa morphologie parmi une centaine de projections, immobilisations, étranglements et clés de bras.
Toutes les techniques du judo s’exécutent aussi bien à droite qu'à gauche et se combinent pour offrir des milliers de possibilités pour attaquer ou contrer son partenaire, debout, dessus, dessous, devant, derrière, sur le côté, et dans les situations intermédiaires.
La promesse d'un judo dynamique, souple et ouvert basé sur l’attaque, c’est un véritable feu d'artifice de techniques répondant à des techniques et non pas une épreuve de force statique, réduite à des saisies de kimono répondant à des saisies de kimono.

Malheureusement, le temps nécessaire pour bien maitriser une seule technique se compte en années et cent vies seraient nécessaires pour les maitriser toutes avec leurs combinaisons.
Car chaque technique est un petit puzzle, dont les pièces sont le bon moment pour attaquer, la bonne distance par rapport au partenaire, la bonne direction pour tirer ou pousser ... et le judo lui-même est un gigantesque puzzle dont chacune des techniques constitue une pièce.
La progression est lente avec des partenaires à l’attitude ouverte et impossible avec ceux dont l’attitude est fermée.

Si le but est la compétition, le pratiquant qui fait un usage excessif de la force obtient un résultat rapide, mais restreint sa palette aux seules techniques les plus efficaces. Dans ce cas, le judo devient physique, dangereux, limité et reste réservé aux seuls athlètes et pour quelques années seulement.
Si le but est la pratique du judo de club, c'est à dire le judo pour lui-même, la palette des possibilités est infinie. Dans ce cas, le judo devient un jeu à pratiquer par tous, toutes générations confondues, en toute sécurité et pour toute la vie.

Que ce soit pour pratiquer le Judo de compétition ou le Judo de club, on ne peut se dispenser d'un vrai professeur. C'est la garantie pour que soit transmise la connaissance parfaite de toutes les techniques pour obtenir un judo de qualité permettant de surprendre adversaires et spectateurs.

Avant de continuer, il est recommandé de boire un whisky

Judo, jeu primitif ou puzzle spatio-temporel ?

Ce petit exposé reprend de manière très personnelle les enseignements de mon professeur.
Il se propose de faire comprendre à ceux qui ne connaissent pas le judo, pourquoi celui-ci ne se résume pas à une épreuve de force réservée aux seuls athlètes au sommet de leur forme, et qui ne la pratiqueraient que quelques années seulement.
C'est au contraire une discipline infiniment riche destinée à tous et qu'une vie entière ne suffit pas à maîtriser.

- Ni lutte ni haltérophilie, grâce au kimono

Dans la lutte, les athlètes sont courbés l'un vers l'autre pour se saisir derrière la nuque.
Dans le judo, les pratiquants peuvent se tenir droits et donc non pas courbés comme on le voit souvent, grâce au kimono que l'on saisit au revers et à la manche, à hauteur naturelle des mains.
Pour projeter son partenaire, le kimono est l'équivalent du propulseur utilisé par exemple avec une lance afin de prolonger le bras et d'augmenter sa force.
Par conséquent dans le judo, on ne soulève pas son adversaire comme un haltérophile le ferait avec sa barre chargée, avant de le projeter, mais on tente de le propulser en ajoutant sa propre énergie à celle du partenaire après l'avoir mis en mouvement.

- Faire vibrer son partenaire avant de le mettre sur orbite

Dans le judo on n'attend pas que le partenaire tire afin de pouvoir le pousser, ni qu'il pousse afin de pouvoir le tirer.
Non, on se déplace de manière perpétuelle en le « harcelant » pour essayer de le déséquilibrer, en le faisant vibrer d'avant en arrière par traction et relâchement du buste (sans utiliser les bras) ou bien en lui faisant décrire alternativement vers la droite et vers la gauche un arc de cercle dont on serait le centre.
Une fois le déséquilibre obtenu, il reste à bien se placer par rapport à lui pour le propulser et le mettre sur orbite, avant la chute finale.
Effectuer une projection propre et nette, tout en conservant son propre équilibre, et sans blesser son partenaire, c'est à cela qu'il faut arriver.
On dit : mettre une gamelle, faire faire un soleil, retourner comme une crêpe ...
(Mon professeur, après avoir observé un plus de 100 Kg propulsé par un balayage exécuté dans le temps, atteindre l’horizontale parfaite avant de s’écraser sur le tatami: "un truc comme ça on en fait un tous les 6 mois")

- Cent techniques plutôt qu'une

Dans le tennis il existe trois principes, coup droit, revers, service.
Les possibilités sont augmentées quand on lifte, coupe, lobe, croise, amortit.
Dans le judo il existe une centaine de techniques décomposées en plus d'une soixantaine de projections et plus d'une trentaine d'immobilisations, étranglements, clés de bras.
Là aussi les possibilités sont multipliées quand on les décline à droite et à gauche et dans des directions différentes en fonction de l'attitude ou du déplacement du partenaire.
- debout selon que le partenaire avance ou recule un pied ou l'autre ou bien qu'il se déplace latéralement ou circulairement dans un sens ou dans l'autre
- au sol selon qu'il est sur le dos, sur le ventre, ou à quatre pattes

- Milliers de possibilités, milliers de combinaisons

Nous en sommes à 100 possibilités x 2 (droite et gauche) x 1 à 11 (Certaines techniques - tai-otoshi -peuvent se décliner 11 fois du même côté)
Et ce n'est pas fini !
Au tennis pour appliquer son coup droit avec succès, on amène d'abord le partenaire d'un côté avant d'essayer son coup droit de l'autre.
Et si malgré tout, l'adversaire renvoie la balle on enchaîne en plaçant la balle sur son revers.
On procède de la même manière au Judo.
Chaque judoka a un "spécial", c'est à dire une projection favorite adaptée à sa morphologie qui lui permet de s'assurer la victoire avec une grande chance de réussite.
Cependant il ne peut pas appliquer directement son "spécial" à un judoka chevronné (on dit "vieux briscard" = Homme que l'expérience a rendu rusé et malin). Cela ne marchera pas !
Il faut une préparation avant de tenter son mouvement préféré: déplacement, feinte de corps, pied chassé avec un mouvement préparatoire.
Et si malgré tout, le "spécial" ne passe pas, tout n'est pas perdu!
Car au judo, il y a une solution pour chaque cas.
Si après avoir tenté telle projection, l'adversaire résiste de telle ou telle manière (il surpasse, il bloque en poussant avec son ventre et en descendant son centre de gravité, il "coupe la force" en reculant un pied ou en avançant l'autre) et dans telle direction (vers l'avant, l'arrière, à droite, à gauche) on apprend à enchaîner une deuxième projection. Eventuellement une troisième ...
Au tennis je peux monter à la volée pour intercepter la balle, surprendre mon adversaire et placer un coup imparable.
Au judo, je peux de même contrer mon adversaire au début de son attaque. Il prend ses appuis au sol, mais je l'ai deviné, et je le contre. C'est l'attaque dans l'attaque !
Pour chaque technique debout ou au sol, il y a autant de suites possibles que de réactions du partenaire. Ces combinaisons existent et s'apprennent l'une après l'autre.
Certaines sont "lumineuses" ("Bon Dieu, mais c'est bien sûr" - comme dirait l’inspecteur Bourrel - Seuls les plus vieux peuvent comprendre !)
A nouveau les possibilités ont multipliées par 1000 !
Certains disent que le judo c'est comme les échecs : j'avance une pièce, et mon partenaire en avance une autre.
Je dirais plutôt que c'est comme une conversation agréable: ce n'est pas chacun son tour, mais tant que je peux fournir des arguments, je continue à en fournir.

- 3 Dimensions

Le tennis est un sport en 2 dimensions: les adversaires se déplacent dans le plan du court.
Le Judo c'est mieux, c'est en 3 dimensions.
Je suis dans le même plan mais aussi au dessus et en dessous !
Par exemple: Je tente de projeter mon partenaire à droite, mais il surpasse et j'enchaîne à gauche.Il ne tombe pas sur le dos (ce qui m'amèrait la victoire), mais il pivote sur lui même pour se retrouver sur le ventre. Je me retrouve au dessus de lui, je prends le revers de son kimono en passant sous sa gorge avec ma main gauche, et son pantalon avec ma main droite. Je me jette sur lui en alignant mon corps au dessus du sien, et grâce à ma vitesse de dessus je me retrouve dessous et je le fais pivoter sur lui même au dessus de moi pour le reposer au sol, tête bêche, sur mon côté. Je me laisse entraîner par son poids et me retrouve à nouveau au dessus de lui en immobilisation.

- Tango Boxe Violon et Judo

Lorsque l’on pratique un judo dynamique, souple et ouvert basé sur l’attaque, et non pas un judo statique, raide (« mettre les brancards ») et fermé basé sur la défense (pour ne pas tomber et conserver un tout petit avantage), on retrouve des similitudes avec trois autres disciplines.
Avec la danse à deux comme le tango (ou la valse), parce que les partenaires se déplacent de concert avec fluidité tout en conservant la distance des bras et en synchronisant leurs pas pour éviter de se marcher sur les pieds.
Avec la boxe, parce que l’on cherche à faire vibrer son partenaire en combinant un jeu de jambes et un mouvement d’ondulation du corps qui part de la tête.
Avec le violon, parce que la propulsion commence par une action de déséquilibre avec les poignets (attaque de l’archet avec le poignet droit), que l’action des bras s’effectue de manière continue dans la même (ou une autre) direction (tirer avec la main droite du talon à la pointe), que les jambes se placent de manière indépendante et avec précision par rapport au partenaire (main gauche au millimètre sur le manche du violon).
Le judo n’est pas une discipline aisée, les résultats ne sont pas immédiats et il faut beaucoup de temps avant de le pratiquer avec souplesse (il faut « briser » le corps avec beaucoup de chutes) et fluidité.
Contrairement à ce que beaucoup pensent, la ceinture noire n’est pas le but, ce n’est que le début !

- Cent vies plutôt qu'une

Au tennis, la maîtrise du coup droit c'est une question de plusieurs d'années.
C'est le temps qu'il faut dans le judo, pour maîtriser chaque projection, la première étant son "spécial" que l'on maîtrise au bout de 3 ans pour passer son 1 dan (ceinture noire)
C'est dire que pour maîtriser une soixantaine de projections, chacune déclinée dans toutes ses possibilités, cent vies seraient nécessaires.
Il faut donc être très patient car les résultats sont lents à obtenir.
Une évaluation des progrès effectués pourrait consister à noter en face de chaque projection la date à laquelle on parvient à projeter de manière propre et nette son partenaire.
Je ne connais personne pouvant prétendre avoir rempli son tableau, la plupart des judokas s'arrêtant à 4 ou 5 projections.

- Puzzle spatio temporel

L'apprentissage du judo s'effectue dans l’espace et dans le temps.
Dans l'espace, car il faut améliorer ses sensations par rapport au partenaire debout et au sol, et dans la transition debout sol.
Dans le temps, car ces sensations s'acquièrent au compte-goutte, technique après technique.
Par conséquent chaque technique ressemble à un puzzle dont les pièces sont des sensations que l'on assemble dans l'espace et dans le temps.
Et le judo lui-même devient un gigantesque puzzle où chaque pièce est une nouvelle technique
Mais c'est un puzzle dont on n'arrive jamais à bout et qui de plus se défait au fur et à mesure de son assemblage dès que l'on relâche son travail.

- Que la force ne soit pas avec toi !

La force est au judo ce que le poivre est à la grande cuisine.
Si le plus grand chef du monde mettait tout son savoir faire pour vous préparer un plat dans lequel seraient combinées mille saveurs et que pris par un réflexe naturel vous le soupoudriez de poivre comme vous le faite d'habitude avec votre steak frites, vous l'assassineriez !
C'est par une utilisation excessive de la force que la plupart des judokas assassinent le judo !
Il n'en reste rien sinon quelque chose qui s'apparente à de la lutte en kimono et qui n'intéresse plus personne !

- Jeu infini

Le tatami n’est pas une arène (comme dirait mon professeur) où l’on chercherait à « tuer » tout le monde.
On y cherche plutôt à progresser en jouant avec tous, enfants, adultes et seniors.
Gagner n'a pas d’importance, et il n'est pas nécessaire de retomber sur son partenaire pour bien l’écraser.
De la même manière qu'au tennis on tente de placer la balle sans la frapper comme une brute, il faut au judo tenter de placer un mouvement en respectant placement et déséquilibre pour surprendre et projeter son partenaire sans utiliser la force.
Tout devient possible et le jeu est infini si l'on tente de placer 100 techniques plutôt qu'une.
Avec un plus ancien, réussir à le déséquilibrer et le laisser rouler tranquillement reste un jeu que l'on pratique en toute sécurité.

- Surprise de Judo

Dès que l'on est saisi par son partenaire, il existe deux cas précis où l'on sait immédiatement que l'issue nous sera fatale.

Ou bien l'on est pris dans un étau dont on ne pourra se dégager. On sait que l'on va tomber dans les secondes à venir et en général par l'effet d'un "arrachage" brutal, sans élégance et sans surprise. La seule solution pour venir à bout de son adversaire une prochaine fois, serait de forcer sur le programme de musculation (ou de lui d'opposer un orang-outang). Mais dans ce cas là, ce n'est plus du judo.

Ou bien au contraire l'on n'a aucune sensation et l'on est comme un poisson libre de ses mouvements au bout de la ligne que le pêcheur garde tendue, avant de le ferrer le bon moment venu. On va tomber c'est certain, mais l'on ne sait ni quand ni comment. En douceur et dans la surprise la plus totale. Pour donnner une image, c'est un peu comme dans le métro lorsque l'on ne tient pas la barre, que la rame amorce un virage, et que l'on est projeté contre la porte.

Pour arriver à ce résultat surprenant qui consiste à transformer en oiseau et sans qu'il s'en rende compte un individu pouvant atteindre ou dépasser les 100 kilos, il faut assurer la continuité du geste alors que l'on se déplace et que l'on se place, tout en conservant son équilibre alors que l'on impose un déséquilibre.

C'est ainsi que l'on peut faire découvrir à son partenaire après lui avoir donné un peu de vitesse, l'effet "peau de banane" en le balayant largement au raz du sol, l'effet "vol rotatif horizontal" par l'utilisation de la force centrifuge, l'effet "trajectoire solaire" en fauchant l'une de ses jambes tout en le poussant vers l'avant, l'effet "solstice d'été" par l'utilisation de la "technique grandiose" pour plus d'amplitude encore, ou l'effet "rencontre avec le vide" en se glissant pour s'accroupir sous son centre de gravité, pour qu'il se retrouve penché vers l'avant, face à rien, et bien d'autres effets encore ...

Lorque l'on découvre avec la plus grande surprise et pour la première fois l'un de ces effets, soit en le subissant grâce à un pratiquant expérimenté, soit en le faisant subir par hasard et après de nombreuses tentatives à un partenaire, on se dit que pour bien pratiquer le judo, c'est à ce résultat qu'il faut arriver avec chacune des techniques, et avec le minimum d'énergie.

- Judo total et Rubik's Cube

Le "Judo de club" se situe à l'opposé du judo de compétition. L'enjeu n'est plus de gagner, mais de progresser pour bien pratiquer. Le but c'est la pratique du judo pour lui-même.
De la même manière que l'on apprend à dire les mots pour construire une phrase, ou bien à produire les notes pour jouer une partition, on peut aussi apprendre les projections une par une pour les combiner à l'infini, et aboutir à un judo total dans lequel on maîtriserait l'ensemble des techniques.
Si je pratique 5 techniques, je veux en pratiquer 6, puis 7 ... Si je sais les exécuter à droite je veux aussi les exécuter à gauche. Si sur une attaque mon partenaire s'échappe vers l'arrière droit, je veux avoir une réponse dans cette direction, mais j'en veux une aussi vers l'arrière gauche, l'avant droite et l'avant gauche ...
Dans un combat ouvert entre deux partenaires de niveau égal, le spectacle serait total, puisque l'un et l'autres offriraient aux spectateurs l'éventail infini des combinaisons, et sans vainqueur, puisque ni l'un ni l'autre n'arriverait à conclure, les esquives de l'un répondant aux attaques de l'autre.
Tous deux, liés par le kimono et effectuant incessamment des tentatives de projection dans toutes les directions, sont comme les deux mains manipulant un Rubik's Cube par une suite de rotations répétées pour tenter d'en trouver la solution.

- Bonne attitude et progression sans lassitude

Il est paradoxal, que dans cette discipline qui offre une infinité de possibilités, la plupart des gens arrêtent de pratiquer pour la raison qu'ils n'arrivent plus à progresser.
La réalité c'est que s'ils ne progressent plus alors qu'ils en ont la volonté, c'est que leurs partenaires les empêchent de progresser.
Et si leurs partenaires les empêchent de progresser, c'est que ceux-ci n'adoptent pas la bonne attitude, celle qui permet de progresser.

La bonne attitude c'est d'être droit et ouvert, pour permettre à son partenaire d'expérimenter de nouvelles techniques en n'utilisant que très peu d'énergie. Il est en effet difficile voire impossible s'il y a obstruction physique, d'explorer de nouvelles projections qui nécessitent pour leur bonne exécution, simultanément bon déséquilibre, bon placement, bons appuis, bonne forme de corps et bonne direction de projection. Il faut avoir à l'esprit qu'il faut plusieurs années pour maîtriser une nouvelle projection.

Sans obstruction, l'expérimentation devient possible.

Debout, il faut pratiquer de manière décontractée, sans l'obstruction des bras et en se faisant léger pour faire oublier son poids, pour ne pas gêner le déplacement de son partenaire. Ce qui n'empêche nullement d'esquiver pour qu'il rencontre le vide.

Au sol, il faut pratiquer sans utiliser ni sa masse pour écraser son partenaire, ni sa force pour l'empêcher de bouger. Il faut le tenir de manière lâche pour le laisser se tourner dans toutes les directions et créer des opportunités. Quand il s'échappe il faut le suivre tout en essayant de le contrôler toujours de manière lâche.
La difficulté ne consiste plus, comme en compétition, à progresser centimètre par centimètre à travers des situations quasiment statiques en tétanisant ses muscles. Elle consiste plutôt à trouver une succession de solutions pour profiter de toutes les occasions qui se présentent au fur et à mesure de l'évolution dynamique et dans l'espace de l'un par rapport à l'autre.

Pas d'obstruction au déplacement du partenaire, pas d'obstruction à la maitrise d'un plus grand nombre de techniques et de leurs variations.
Eviter l'obstruction, c'est progresser et laisser les autres progresser. C'est empêcher de faire naître la lassitude, résultat d'une confrontation permanente avec l'échec.

C'est cette bonne attitude (du corps et de l'esprit) qui rend possible la progression continue et la pratique avec tous, petits, gros, grands, débutants, champions, jeunes, plus anciens, toutes générations confondues (sur notre tatami cohabitent 4 générations).

- Vrai professeur vrai judo

C'est le professeur qui enseigne et corrige les chutes pour éviter de se blesser, la bonne attitude par rapport au partenaire, la bonne exécution des projections, la continuité dans les enchaînements, la bonne manière de faire différente selon que l'adversaire est petit ou grand, ou qu'il ressemble à une « barrique » (comme dit mon professeur).
Parce que le judo est un sport individuel que l’on pratique en groupe, c'est lui aussi qui maintient une bonne tenue des pratiquants sur le tapis, qui contrôle que chacun est attentif à la ceinture (éviter de pratiquer certaines techniques sur le débutants) ou bien aux cheveux (projeter délicatement les plus âgés) de son partenaire et qui crée un bonne ambiance.
Sans vrai professeur, pas de vrai judo. Quand il vous regarde faire, il ne dit pas "Allez vas-y, il faut gagner", mais plutôt "Ce n'est pas correct. Allez, encore 10 ans et tu vas y arriver"
Le but de certains est de rester debout et de gagner à tout prix, mais il arrêtent après quelques années parce qu'ils pratiquent un judo dangereux et qu'ils se blessent et blessent leurs partenaires.
A ceux là on peut répondre que chuter n’est pas perdre son honneur, et qu’en faisant de nouvelles tentatives pour essayer de progresser, on se met en difficulté et l’on chute beaucoup !
D’autre part le vrai judo c’est le plaisir de progresser en pratiquant de manière nette et précise et en toute sécurité, pas celui de faire tomber n’importe comment tout le monde sur la tête et de rester seul sur le tapis.
Enfin et tout simplement le vrai judo c’est beau et c’est un vrai spectacle que tous peuvent apprécier.

- Chute des recettes publicitaires

Il paraît que les recettes publicitaires des chaînes de télévision japonaises chutent lors des retransmissions des compétitions parce que les japonais ne retrouvent plus le judo qu’ils ont créé.
Cela ne signifie-t-il pas qu’avant de pratiquer la compétition, il faudrait d’abord apprendre à pratiquer le vrai judo ?

- Alors comme à la télé ou pas comme à la télé ?

Maintenant, rendez vous sur le tatami !
Mais c'est à vous de choisir.
Pour pratiquer un jeu primitif ou pour assembler les pièces de ce puzzle spatio-temporel?
Pour quelques années ou bien pour cents vies ?
Allez, assez de blabla, le cours commence, il faut que je progresse et malheureusement je n'ai qu'une vie!

Mm 22 janvier 2009
Article relevé sur le site du stade français judo.








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